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Les Lacs Italiens et les Dolomites (mai 2019)
LES LACS ITALIENS ET LES DOLOMITES (avril - mai 2019)
Francis WALLET & Jean-Charles FIOROT
Après Rome (2002), la Sicile (2006), Venise et Bari (2008), Florence et la Toscane (2012), la commission voyages nous a emmenés visiter les lacs italiens et les Dolomites où nous avons eu la chance (du moins pour le premier groupe) de bénéficier d'un climat remarquable car malgré une tempête qui eut lieu la nuit et quelques ondées alors que nous étions dans le car, nous avons eu un temps printanier le matin, du soleil l'après-midi et de la neige sous le soleil dans les Dolomites.
Installés à l'hôtel Croce Bianca, sur les bords du lac Orta, nous avons pu rayonner autour du lac Majeur.
Tout d'abord, visite des îles Borromées: l'île Bella où se trouve le splendide palais Borromée, véritable musée, où on remarque la devise de la famille « humilitas », l'île des Pêcheurs (qui n'appartient pas aux Borroméo mais où les pêcheurs doivent payer une redevance à la famille...) et l'île Mère où se trouve une résidence secondaire de la famille et un magnifique jardin botanique.
Le lendemain, nous avons flâné à Orta puis visité la basilique San Giulio, église romane située au milieu du lac avec sa chaire du XIIe siècle en serpentine (marbre gris-vert d'Oria). Notre guide (premier groupe) nous a également fait grimper au Mont Sacré, consacré à saint François d'Assise où nous n'avons pas échappé à la visite d'une vingtaine de chapelles... et nous avons terminé cette journée, au retour par Verbania, sur le lac Majeur, dans le jardin botanique de la Villa Taranto, fondé par un Écossais,Neil Mc Eacharn...
Le jour suivant a été consacré à Angera et son château, la citadelle Borromeo, véritable structure défensive avec remparts datant des XIIe et XIIIe siècles (guerre entre les familles Visconti et Torriani). Nous pouvons noter les grandes et magnifiques fresques du XIIIe siècle dans d'imposantes salles. Là encore, notre guide, originaire d'Arona, nous avait montré auparavant la gigantesque statue de San Carlo Borromeo qui, à 35 m de hauteur, domine avec humilité le paysage. Nous avons également visité l'ermitage de Santa Catarina del Sasso, monastère accroché à la falaise du lac Majeur.
On ne pouvait pas ne pas aller à Milan et le cinquième jour fut réservé à la capitale lombarde. Tout d'abord visite-promenade du château de Sforza (XIVe siècle), puis promenade dans la superbe galleria Vittorio Emanuele II et ses magasins de luxe pour arriver au Duomo, chef-d'œuvre de l'architecture gothique flamboyante qui est connu dans le monde entier. L'intérieur (queue et contrôle sévère pour entrer) contraste avec l'extérieur par son austérité, les cinq nefs séparées par 52 piliers d'une hauteur prodigieuse (108 m), magnifiques vitraux, le curieux martyr écorché (saint Barthélemy), restes de
saint Charles Borromée dans la crypte. L'éclat de cet édifice avec ses centaines de statues extérieures est dû au marbre rose et blanc, matériau extrait depuis le XIVe siècle des carrières de Candoglia. L'après-midi, quelques-uns firent un tour dans les magasins et beaucoup visitèrent la Scala où répétait un orchestre. Le lendemain fut réservé au lac de Côme, lieu de villégiature de la noblesse lombarde du XVIIe au XIXe siècle, bordé de riches villas et d'hôtels de luxe. Nous n'y avons pas rencontré George Clooney qui, paraît-il, y possède une villa, mais étant donné que Côme était déjà une ville romaine, le premier groupe a pu voir la statue de Pline le Jeune (v.61-v.114) qui y est né. C'est aussi la ville natale d'Alessandro Volta (1745-1827) qui imagina l'eudiomètre et découvrit, en reprenant les expériences de Galvani, la pile électrique en 1800. Il y a, à Côme un « temple » Volta... À Tremezzo nous avons visité la villa Carlotta qui abrite des sculptures du XIXe siècle (Canova, Todolini, Thorvaldsen) et surtout possède des jardins extraordinaires (azalées, rhododendrons par milliers) qui sont une véritable splendeur. La traversée du lac nous conduisit à Bellagio, petite bourgade pittoresque avec ses rues en escalier, et ses hôtels de luxe. C'est aussi la capitale de la soie.Avant de repartir vers le lac de Garde nous avons vu la petite église de style roman lombard, San Giacomo (XIe siècle). Nous avons passé la journée suivante en nous promenant dans le village balnéaire de Sirmione, déjà connu de Catulle (v.87-v.54 av. J.-C.), dominé par un imposant château médiéval, puis nous avons flâné à Lazise, autre village balnéaire qui devint dès le XIIe siècle première commune libre d'Italie et enfin à Bardolino, célèbre pour ses vins où une visite de cave avec dégustation nous attendait.
En quittant le lac de Garde nous sommes partis vers Bolzano, chef-lieu du Haut-Adige où les deux-tiers de la population parlent allemand (il y a même une minorité qui parle un dialecte roman, le ladin). Il
faut dire que la région du Südtirol a été autrichienne jusqu'en 1919. Visite de la ville à partir de la place Walther avec ses arcades qui contraste avec quelques bâtiments datant de la période fasciste. C'est à Bolzano que se trouve le musée d'Ötzi, l'homme retrouvé congelé en 1991 près du glacier de Similaun et datant de l'âge du cuivre (-5 300 ans). Visite de la cathédrale et de la chapelle Saint-Jean, puis l'après-midi nous a conduits à l'abbaye de Novacella située au milieu des vignes, avec une église baroque. À l'arrivée à Dobiaco, à l'hôtel Kirchenwirt, nous étions dans la neige, sous le soleil. C'est dans ce lieu de villégiature que Gustav Malher composa pendant les trois dernières années de sa vie (1908-1910) le Chant de la terre et les symphonies no 9 et 10. Le lendemain nous avons commencé par une halte au lac de Braies puis toute la journée nous avons pu admirer, sous un soleil radieux, les sommets enneigés, faire des photos des Tre Cime de Lavaredo, nous promener à Cortina. Le deuxième groupe qui logeait au Grand Hôtel à Misurina n'a pas eu cette chance : la visite de Cortina d'Ampezzo fut monotone, sans âme à cette époque de l'année, il en fut de même lors du tour du lac d'Aurozo. Quand aux différents joyaux de couleur rose des Dolomites (la dolomite est un carbonate double de calcium et de magnésium) en ces lieux, entre autres les Tre Cime di Lavaredo (il faut cinq à sept heures pour vaincre ses parois verticales), le Cristallo, le Pomagagnon (la montagne fétiche de Cortina), personne ne les a vus.
Le dernier jour de notre voyage, comme nous ne partions que l'après-midi de l'aéroport Marco Polo à Venise, nous avons pu faire une promenade à Trévise, (où a été inventé le tiramisu). C'est une ville parcourue par des canaux qu'enjambent des petits ponts qui est très pittoresque. Nous n'avons pas pu voir le célèbre tableau l'Annonciation du Titien, car la cathédrale était fermée mais nous avons vu la Fontana delle Tette (1559) et l'église San Francisco où se trouvent la pierre tombale de la fille de Pétrarque (1304-1374) et le tombeau d'un des fils de Dante (1262-1321)...
En conclusion. Nous croyons que les participants se souviendront des paysages, des châteaux et des magnifiques jardins, de l'histoire aussi car, en Italie, elle est toujours présente. N'oublions pas la convivialité avec la gastronomie et les dégustations de vins et de grappa... Merci encore aux organisateurs de ce beau voyage.