
Entretien avec Jean CELEYRETTE
Résumé de l’entretien avec Jean CELEYRETTE
L’entretien a été réalisé le 24 septembre 2014 par Marie-Thérèse Pourprix.
Jean Celeyrette (JC), né en 1937, reçoit une formation de mathématicien à l’ENS de Saint-Cloud. A la fin des années soixante, à Paris, il participe à la création des IREM et à l’écriture des statuts de l’Université de Vincennes.
Pierre Deyon, doyen de la Faculté des lettres de Lille, lui demande de venir créer à Lille un département de mathématiques appliquées aux sciences sociales. JC explique dans quelles circonstances ce projet se réalise en 1970, pourquoi il obtient d’être nommé à la fois à Lille 1 et à Lille 3, et comment il y est accueilli.
JC compare le déroulement des Conseils de l’UFR de mathématiques à Lille 1 et des Conseils d’Université à Lille 3 des années soixante-dix. Il détaille les positions des mathématiciens de cette époque agitée (Daniel Lehmann, Marie-Hélène Schwartz, Françoise et Maurice Chamontin, Robert Gergondey, Jean Gadrey, Michel Parreau), ainsi que les interventions tonitruantes de Rudolf Bkouche dans ces deux conseils.
JC est amené à mettre en place un service de la recherche à Lille 3. L’instauration de la loi Sauvage de 1980 précipite son élection, évidemment compliquée, à la présidence de cette université. Il assure, en même temps, au Ministère, des fonctions relatives à la formation des maîtres et à la formation permanente.
Pourquoi, après avoir fréquenté le Ministère et avoir eu des propositions de carrière attrayantes, décide-t-il de revenir à une vie d’enseignant-chercheur ? Comment réussit-il à créer de toutes pièces, avec son ami Edmond Mazet, un laboratoire d’histoire de la philosophie médiévale, qui sera reconnu plus tard par le CNRS ?
JC, qui a eu des pouvoirs, nous livre enfin une réflexion sur le pouvoir. Et il conclut que tout cela était « intéressant »…